La vaccination des chats

Les maladies visées en France

En France il est classiquement recommandé de vacciner tous les chats, quel que soit leur mode de vie, contre la panleucopénie féline et le coryza contagieux félin.
Si le chat peut être en contact avec des congénères non vaccinés, ou au statut indéterminé vis-à-vis de la leucose féline, il est recommandé de la vacciner en plus contre cette dernière maladie.
Enfin, dans certaines circonstances (en particulier lors de voyage à l’étranger) la vaccination antirabique peut être nécessaire.

La panleucopénie féline (vice rédhibitoire)

La panleucopénie féline (aussi appelée typhus du chat) est causée par un parvovirus très résistant dans le milieu extérieur (jusqu’à 2 ans). Celui-ci peut être contaminé à partir des excrétions d’un animal infecté, et plus particulièrement les matières fécales.

Un chat peut ainsi se contaminer soit directement au contact d’un congénère infecté, soit indirectement par l’intermédiaire d’un milieu contaminé. 

Différentes formes cliniques sont décrites en fonction de l’âge de l’animal. Les chatons sont ainsi les plus sensibles avec des symptômes généraux et digestifs marqués : syndrome fébrile, vomissements, diarrhée et déshydratation. Le pronostic reste réservé même lors d’une prise en charge précoce et adaptée. Par ailleurs, l’infection en fin de gestation (infection transplacentaire) ou dans les deux premières semaines de vie peut provoquer une hypoplasie cérebelleuse chez les chatons (défaut de développement cérébral) à l’origine de troubles neurologiques évoluant généralement vers la mort de l’animal.  

Devant la gravité des symptômes et l’absence de traitement spécifique, la vaccination de tous les chats, même ceux n’ayant pas accès à l’extérieur, est recommandée.

Le coryza contagieux félin

Le coryza contagieux félin correspond à un ensemble d’infections des voies respiratoires supérieures pouvant survenir chez tous les chats et plus particulièrement les jeunes, les chats non vaccinés et les chats vivants en collectivité. 

Cette maladie est ainsi caractérisée par un ensemble de symptômes non spécifiques d’un agent pathogène unique : il s’agit d’un syndrome. Les signes cliniques regroupent de manière générale anorexie, fatigue, fièvre, écoulements au niveau des yeux et du nez, parfois déshydratation. En fonction des germes en causes des ulcères buccaux ou cornéens peuvent apparaître.

Le traitement des chats malades est essentiellement symptomatique ; si une guérison spontanée est possible, certains animaux plus fragiles peuvent conserver des séquelles de la maladie, voire ne pas survivre. 

Les virus responsables du coryza du chat étant largement portés par la population féline en France (y compris par des chats non malades) et pouvant être transmis indirectement (par exemple par l’intermédiaire de vêtements), la vaccination de tous les animaux, même ceux n’ayant pas accès à l’extérieur, est vivement conseillé

Parmi les agents pathogènes en cause dans ce syndrome, deux virus prennent une importance majeure, l’herpesvirus félin de type 1 et le calicivrus.

  • L’Herpèsvirus félin de type 1 (ou virus de la rhinotrachéite infectieuse féline) : FHV1

Ce virus étant assez peu résistant dans le milieu extérieur, la contamination se fait principalement par contact direct avec un chat infecté ou par l’intermédiaire de ses sécrétions (aérosols émis lors de toux, d’éternuements).

L’excrétion du virus dure environ 3 semaines, période à l’issue de laquelle l’infection devient généralement latente : le chat ne présente plus de symptômes mais reste porteur du virus. En cas de faiblesse immunitaire (stress de toute nature, traitement immunosuppresseur…), l’infection peut alors se réveiller : le chat retombe malade même en l’absence de contact avec des sécrétions contaminées.

Suite à la multiplication du virus au niveau du larynx, du nez et des conjonctives (yeux), le chat peut souffrir de d’écoulements muco-purulents au niveau du nez et des yeux, de toux et d’une modification de la voix, d’une hypersalivation, et d’inflammation de la cornée voire d’ulcère de la cornée.

  • Le calicivirus félin FCV

Le virus est assez résistant dans le milieu extérieur. Dès lors, un chat peut se contaminer par contact direct avec un animal excréteur mais aussi par l’intermédiaire de matériel contaminé par des sécrétions infectées (salives et sécrétions nasales) : gamelles, cage de transport, personnes…

L’excrétion du virus par des animaux infectés est longue, et peut même perdurer des années, quand même aucun symptôme n’est observé (porteurs asymptomatiques). 

L’infection d’un chat par ce virus peut engendrer une rhinite, une conjonctivite, des ulcères buccaux et une gingivo-stomatite. 

Par ailleurs une forme virulente systémique (qui atteint tout l’organisme) est décrite : fièvre importante, oedèmes des pattes et de la tête, ulcères multiples, atteinte rénale, hépatique et respiratoire pouvant entrainer jusqu’à près de 70% de mortalité. Particulièrement préoccupante, cette maladie est encore assez peu connue en France et fait l’objet de recherches.

La leucose féline

La leucose féline est due à un virus (virus leucémogène félin) qui a la capacité d’insérer son matériel génétique au sein de l’ADN des cellules infectées (à l’image du virus du SIDA).

Ce virus est assez fragile, ainsi la contamination se fait essentiellement par voie directe : de chat à chat par le biais de la salive et autres sécrétions contaminées, mais aussi de la mère à ses chatons par voie transplacentaire et le lait. Même si elle reste a priori assez rare, la contamination indirecte par du matériel contaminé est possible. 

Lorsqu’un chat est nouvellement infecté par le FeLV, plusieurs évolutions sont possibles :

  • Environ 30% des chats éliminent rapidement le virus
  • Environ 40% des chats sont infectés de manière transitoire puis éliminent le virus en quelques semaines. A noter qu’environ 1/3 de ces chats conservent pendant quelques mois le virus sous forme latente, virus qui peut alors éventuellement se réactiver et être excréter
  • Environ 30% des chats reste infectés de manière persistante (virémie persistente). Ces chats sont contagieux pour leurs congénères, et à plus ou moins terme trouve une issue fatale à leur infection. 

Ces derniers chats sont donc infectés, mais ne présentent alors aucun symptome révélateurs, et seul un test sanguin pourra révéler leur séroposivité. 

Suite à une infection par le FeLV, le chat peu présenter de la fièvre, un abattement, des ganglions volumineux. Puis ces signes disparaissent du fait soit d’une véritable guérison, soit du passage à l’infection latente. Ce n’est alors qu’après plusieurs mois voire plusieurs années que la 2e phase de la maladie se déclare, avec 3 grandes catégories d’effets pathogènes du virus :

  • Effets oncogènes : apparition de tumeurs, notamment de lymphomes et de leucémies (d'où vient le nom du virus)
  • Effets cytopathiques (destruction cellulaires) et dégénératifs : entérite, anémie, chute des globules blancs et donc de défenses immunitaires, avortement…
  • Effets immunosuppresseurs : sensibilité accrue à différentes affections opportunistes, guérison et cicatrisation retardée, voire apparition de maladies auto-immunes.

Aucun traitement spécifique n’existe. Dans ce contexte, tout chat qui peut entrer en contact avec des chats au statut indéterminé vis-à-vis de la leucose devrait être vacciné pour cette maladie. Il est de plus recommandé de tester systématiquement un chat au statut indéterminé avant de le vacciner. 

Votre cabinet vétérinaire vous recommandons les tests de dépistages leucose :
  • lors de l'adoption d'un nouveau chat
  • en vue de la vaccination contre la leucose
  • en présence de symptomes pouvant évoquant la présence de l'une de ces maladies

Ce test est rapide (10-15minutes), réalisable directement lors de la consultation, et ne nécessite que quelques gouttes de sang. Il est donc généralement bien accepté par la plupart des chats, même les plus jeunes.

Dans certain cas, nous pourrons être amenés à vous recommander de renouveler ou à reporter le test du fait d'une interprétation pouvant délicate dans certains cas : infection récente, chaton ayant une mère positive... En effet, si le test est très précoce, le résulats peut être faussement négatif, et inversement un animal positif peut tout à fait éliminer la madadie par la suite comme expliqué plus haut. En cas de doute persistant, une analyse plus poussée dans un laboratoire spécialisé pourra s'avérer nécessaire pour conclure. 

Les protocoles de vaccination

Chats d'intérieur strict

Chats en contact avec des congénères au statut indéterminé pour le FeLV 

Valences vaccinales recommandées

Typhus Coryza (RCP)

Typhus Coryza Leucose (RCPFelV)

Primovaccination

1e injection dès 8 semaines d'âge (2 mois), voire plus jeune si le risque de contamination est important

Renouvellement des injections toutes les 3-4 semaines jusqu'à 16 semaines d'âge (4 mois)

Une premier "rappel" qui clotûre la primovaccination, 6 à 12 mois plus tard

Rappels

Tous les 3 ans 

Tous les ans pour le coryza

Tous les 3 ans pour la leucose et le typhus

 

 

 

 

 

 

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    21 Avenue Chanzy
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